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La transformation qui fait si peur aux managers de plus de 40 ans !

Est-ce que cette vidéo sera d’ailleurs vue par eux ? sera-t-elle, comme de nombreuses publications, simplement mise de côté par manque d’humilité ?

Un long débat qui ne se mérite pas, puisque c’est une réalité !

Encore scandalisé par l’article publié par Bilan « N’embauchez plus de génération Y »  – où le seul conseil pratique à destination des managers est de lire le « Petit traité de manipulation à l’égard des gens honnêtes » Grande intelligence !!

Si vous êtes par contre un tout petit peu moins réac’ que cela, je vous propose de bien regarder cette vidéo et de parcourir également cette sélection.

A la lecture de cette vidéo ce qui m’est de suite venu l’esprit est la phrase prononcée un jour de 2012 par Tim O’Reilly « Protecting the future from the past ». Ce constat fait partie des approches qui m’ont toujours fascinées, elles s’intègrent parfaitement dans ce que dit Brian Solis lors des ces interventions ou Mitch Joel dans le livre – Ctrl Alt Delete: Reboot Your Business. Reboot Your Life. Your Future Depends on It – et est très bien résumé par Simon Sinek avec « if you don’t understand people, you don’t understand business » ou encore dans les propositions développées par Jason Fried dans la gestion de son business « basecamp » et résumé dans le livre Re:work et encore appliqué avec Sourire dans l’entreprise anglaise happy.co.uk et son Happy Manifesto

Une approche du business où l’humain est au centre et où la comprehension de l’expérience vécue et partagée est le plus important des ROI. Cela semble pourtant bien incompatible avec la génération Y celle qui, semblerait-il, n’a aucune expérience et aucune capacité !

Elle a pourtant l’agilité, la transversalité, la transparence, le savoir et l’apprentissage en continu dans la poche et a déjà vu, lu, intégré et expérimenté des modèles plus que complexes. Contrairement à leurs parents, ils n’ont pas envie de gâcher leur vie à la gagner mais de vivre chaque instant, chaque expérience en réinventant le paysage de nos sociétés déformées par la surconsommation et l’échec de l’écoute de la terre et de son environnement pour plutôt établir des modèles, des prototypes rapides qui répondent à une seule envie, vivre sans contraintes et sans peur car la vie est devant nous alors créons-la à notre image….

Cette marginalité de pensée, que je clame depuis 2010 et avant sera la norme demain, laissez-leur donc la place car cette transformation commencée avec l’apparition d’internet et ensuite avec le fameux web 2.0 et aujourd’hui avec les mouvements tels que les Makers, le D.I.Y. mondial, façonne des expériences de consommation, des expériences de vie et de partage qui deviennent l’authenticité avec un grand A pour ces jeunes à qui leurs parents et leurs grand-parents ne laissent pas grand chose de positif…

Leur modèles se sont eux, ceux qui ont 20 ans, 35 au plus, conçoivent de nouvelles économies et bouleversent des industries centenaires en 5 ans à peine, établissent de nouvelles manières de vivre, de consommer, de voyager, de partager et de penser dans un seul but,… vivre et proposer des solutions rapides… accumuler des expériences, comprendre et connaitre le maximum de choses en rupture totale avec leurs parents qui sont partis en Thaïlande, à Amsterdam et à Londres à la sortie de leur université et qui ensuite n’ont plus rien vécu à part travailler, se sacrifier, pour créer un monde basé sur un modèle voué à l’autodestruction…

Mon éducation est basée sur l’experience, le fameux learning by making, j’ai toujours mal géré l’école traditionnelle et sa méthodologie d’apprentissage, je suis né avec Super Mario, les aventures de Link dans Zelda, Qbase, l’atari et le commodore 64. A 15 ans je recevais mes premiers messages sur mon pager, à 16 j’envoyais mes premiers sms et à 18 ans j’échangeais avec des gens à l’autre bout du monde, je jouais à des jeux en réseau avec des Français, des Anglais, des Américains.. à 21 ans je travaillais via des sites de freelance avec des Indiens, des Pakistanais et même des Parisiens. Ma formation de designer multimédia nous formait à des métiers qui n’existaient pas et qui n’avaient pas vraiment de sens, la caisse AVS ne comprenait pas dans quelle case mettre nos statuts d’indépendant, de créateurs d’entreprise, les entrepreneurs d’aujourd’hui, donc oui je fais pas partie de la génération Y, mes contemporains et moi en sommes les instigateurs…

L’integration de ces profils semble être extrêmement difficile, comme l’explique ce post sur linkedin « Pourquoi c’est difficile d’intégrer des experts du digital? » – en effet, il y a pas beaucoup de place pour ce type de profils, les anciennes pyramides découpées depuis la base avec comme valeur: l’égo, le pouvoir et l’argent sont bien trop dominatrices et se bornent souvent, comme il est dit dans l’article de Bilan, à « manipuler » ces profils encombrants remettant sans cesse le doigt sur les problèmes. Il serait par contre le moment de se rendre compte que ces profils gênants sont une chance et qu’ils font partie des clés pour passer ce fameux shift qu’est la transformation digitale, car sans eux vous allez dans le mur.

Oui, si on les laissait faire, si on leur donnait la parole, si on les suivait que risquerait-ton ? ne plus maitriser ? ne plus avoir un pouvoir stratégique ? échoué et apprendre ? ou simplement être en avance ? ces questions font peur, elles sont l’inconnu, l’impalpable et l’implanifiable car comme cette génération ces questions ainsi que leur réponses sont fluides, agiles et instantanées…

Pourquoi ne pas faire le pari ?
Pourquoi ne pas oser poser les questions ?
Pourquoi ne pas se mettre en retrait ?

L’invaZion est en marche !
Faut-il tenter de l’interdire comme Uber ou Airbnb ou au contraire se réjouir de ses opportunités !?

 

 

 

30 Commentaires

  1. Olivier Pagès

    Les vrais cons, sont les vieux rabougris qui n’ont pas encore compris que l’enseignement est la base de l’évolution et du partage. Les vieux apportent le savoir aux jeunes, les jeunes apportent la fraîcheurs aux vieux… Hélas il est tellement dur d’accepter que cette nouvelle génération s’adaptent vite, se développe au Gigaoctet, s’abreuvent de hautes-résolutions alors que nous, les 40+, on a besoin de temps pour assimiler et avons tellement plus de fierté et d’orgueil…….souvent mal placé.
    Dans nos formations, nous avons des vendeurs de 40 ou 60 ans qui sont incapables de nous indiquer comment fonctionne les produits qu’ils vendent et des jeunes débutants de 20-25 ans, curieux, intéressés, malins, qui s’abreuvent des gadgets et des solutions qu’on leur apporte, qui sont fabuleux et compétents… Je suis un malade de tech, on nous appelle les technomade, on construit autour de la technologie, les solutions de demain et MOI j’adore bosser avec les Y, car ils en veulent et tous ceux qui en ont peur, je ne dis qu’une chose, intéressez-vous à eux, car demain, ils pousseront peut-être votre fauteuil ou vous aiderons à trouver votre dentier sous le canapé… Il faut juste qu’on apprenne à s’amuser les uns avec les autres, à passer du temps pour partager smile emoticon

  2. Jean Paul Le Gall

    Excellente analyse et en plus d’etre intelligente elle est superbe

  3. Sébastien Schnyder

    Au contraire des autres commentaires de ce blog, je trouve cet article assez pauvre. Il n’apporte rien si ce n’est qu’il existerait une « génération y » qui serait persécutée par des soi disant vieux rétrogrades. RAS. Ces propos ont toujours existé. Une chose me questionne quand même. Les vieux seraient des businessman avides alors que les jeunes seraient créateurs désintéressés? Uber et Airbnb seraient des projets de partage? Il n’y a rien de plus faux. Quelle réflexion Avez-vous sur l’impact des ces boîtes sur les économies locales et sur une partie de la population qui majoritairement ne gagne pas sa vie dans le numérique et qui voit son travail en danger? Comme cela a toujours été ce n’est pas pâte que c’est nouveau que c’est bien ou mal. Ces deux sociétés visent le profit, pas le partage, sans chercher plus loin. Comme blanc blanc car visait le partage et maintenant, rachetée, vise le profit. Donc il ne set à rien de se cacher. Derrière ces visions et ces conceptions du monde, il y a une idéologie libérale.

    • Julien Ferla

      Navré que vous trouviez « cet article pauvre » et qui « n’apporte rien »!
      Donc pour faire court puisque « RAS », peu de place à l’échange avec ce genre de propos…

      Vous tirez des conclusions, vos conclusions, à propos d’un mieux VS moins bien ce qui n’est absolument pas exprimé dans la vidéo ou dans l’article.

      Le modèle économique de Airbnb ou Uber n’est pas mieux ou moins bien, il fait juste partie d’un monde complexe dans lequel des opportunités sont créées et existent aujourd’hui, notamment à cause ou grâce, c’est selon, du digital.

      Il est donc inutile, tout comme pour les générations Y, de ne pas leur laisser de la place puisque c’est un état de fait, Ils sont là et font partie de l’équation.

      Ces profils existent, ces opportunités existent, il faut donc en être conscient, faire avec pour « le mieux » . Inutile de protéger des acquis modelés par un style de management et des réflexions dépassés qui souhaitent seulement protéger leur place….

      Ce qui est dit c’est qu’il est certainement plus intéressant d’ouvrir la porte, de laisser faire et d’accompagner au lieu de vouloir contrôler et interdire…

  4. Arnaud Helard Coaching

    Bravo. Belle intervention. Cela nous invite à réfléchir au passage d’une société en grande majorité basée sur la performance et la compétition entre ego qui a atteint sa phase de crise (Burn out, non considération environnementale) à une société qui se réalisera dans l’interconnexion d’expertises, le relationnel et la réalisation de soi dans l’être plus que l’avoir. Les jeunes sont porteurs de ce changement qui amènera de belles solutions à nos crises actuelles…Dommage à mes yeux que le speech soit présenté plus dans le ton de la confrontation que l’invitation à la collaboration. Encore bravo.

  5. Hu Lin

    Elle mélange plein de sujets, et parce qu’elle s’exprime avec aplomb et talent, on trouve ça bien. Je suis bien de la même génération, et je suis bien ancré dans le mode de vie prof qu’elle décrit. Cependant si on recule de 25 ans, et qu’on regarde la description des jeunes de l’époque, c’est la même. A un moment l’Homme n’a plus le choix et faitvce qu’on lui demandes de faire. Il trouve son job et voilà. Tu kiffes pas et c’est comme ça. Il y a 150 ans à la révolution industrielle c’était déjà le cas. Au début jeune et frai tu fais le beau, si tu cartonnes c’est cool sinon au-revoir. C’est ça la règle du travail, de l’entreprise et de l’évolution. De même, quand elle raconte que l’école ça sert à rien, elle se loupe bien. Mémère a fait du droit et l’ESSEC, dans son cas je comprends. Mais pour un ‘ technicien’ ( médecine, ingénierie, science..) c’est l’école, comprendre se qui est appris, et après on envisage. Et grosse news: le smartphone qu’elle considère comme un appendice de son beau cerveau, sans ingénieurs bien formes et dociles, ce serait au mieux une truelle. Bref rebelle nulle, mais mignonne. Elle veut se rendre novatrice, sans innovation mais en justifiant la médiocrité habituelle. La même qu’a la génération de papa maman, ou encore d’avant, et le même conflit et sentiment de supériorité extragenerationel.

    • Pascal Aude

      bien d’accord. c’est un beau coup de bluff sociologique, démagogique et marketing. de la com pure et simple qui mélange tout et n’a aucun sens de la singularité des personnes et de la question politique.

    • L.

      A chaque génération qui chasse l’autre, cette même vague d’espoir… NOUS, on va changer la société!

  6. claude varon

    Merci pour m’avoir fait découvrir cette vidéo, j’en redemande…
    Je fais le parallèle avec l’entreprise libérée popularisé par Isaac Getz en 2009,
    Le nouveau monde est en marche et les opportunité n’ont jamais été aussi nombreuses….

  7. marie

    On apprend rien de plus, toujours le même sujet… sortis d’écoles vs seniors…… même combat depuis 20 ans
    Y n’est qu’encore une fois un qualificatif marketing, le français moyen s’en fout

  8. Léa

    Très chouette article et vidéo, qui donnent à réfléchir.
    Mais je pense qu’il reste un point à souligner : je vois bien dans les commentaires qu’il est souvent question de « guerre » entre les générations etc… mais je pense que ce qui est à retenir ce n’est pas cette concurrence et ce dénigrement stupide d’une génération sur la suivante car la première à peur de se faire piquer sa place.
    Peut-être que ce qui doit être retenu de tout ceci est que cette nouvelle génération, tout simplement, ne se reconnait pas dans le monde du travail dont elle a hérité et que ses valeurs sont différentes. Elle n’a pas envie de subir la vie de ses parents, métro-boulot-dodo. Elle veut voyager, partager, remet tout en question à commencer par « ok on voit de quelle galère on hérite, que va-t-on léguer à nos enfants ? »et « comment construire un monde où je vais m’épanouir tout en faisant profiter de mes compétences, mes talents et mes connaissances, à une entreprise dans laquelle je me sens bien et qui sera positive (économiquement, étiquettent, écologiquement…) sur du long terme ? ».
    Peut-être est-ce une génération désabusée qui voit bien que le système actuel n’est pas pérenne et qu’il est temps d’inventer, de co-construire un nouveau model, participatif, qui prend en compte l’humain et qui a une vision sur le long terme autre que basée sur le chiffre d’affaire / salaire… C’est une génération qui a intégré les différentes crises économiques durant son adolescence, qui vit avec l’épée de Damoclès de la précarité, des nouvelles maladies, qui se pose des tas de question sur son avenir, qui s’est construite dans un monde oppressant et fragile… mais aussi, qui connaît le « pouvoir des nouvelles technologies », qui comprend les opportunités et la liberté qu’elles permettent !
    Ce n’est pas seulement une histoire de travail et de comment on va travailler dans l’entreprise de demain, mais plutôt une question de comment va-t-on vivre demain.
    Finalement c’est une génération qui est issue d’une systémie complexe et il serait réducteur de la cantonner à cette image de « génération née avec les nouvelles technologies » !
    Voilà 🙂

  9. Jean Peters

    bonjour, après écoute attentive de cette jeune dame, je pense que son père et sa mère ont du être surpris d’apprendre qu’elle critique une génération qui a financée ses études surement longues et lui a donné les fondements de sa culture. alors au lieu de prendre « les vieux » comme des monstres castrateurs, elle ferait mieux de communiquer (comme elle le fait ici) mais a sa génération et non a elle qui la précède ce qu’elle veut faire.
    enfin c’est faux de prétendre que nous les vieux nous ne voulons pas que nos enfants réussissent….

  10. Bastien Demoy

    Je trouve qu’il y a beaucoup d’amalgames et de hors sujet dans vos commentaires. Ce qu’elle raconte est avant tout un constat. On ne s’emballe pas, ca ne dure que 15min, pas le temps d’expliquer d’autre truc.
    De génération en génération on rencontre les mêmes problèmes, certes. Mais techniquement les paramètres diffèrent, là elle en fait un bon sommaire. Ne serait ce que pour apporter un soutien où la France MÉPRISE au plus au point les jeunes travailleurs (en comparant à de nombreux autres pays).
    Elle apporte un éclairci important, un soutien, elle a fait son rôle

  11. delaplacem

    65 ans, dans le numérique depuis 1986 et connecté , je ne partage pas tout, mais allez y, renversez les gouvernements avec votre clavier, et accomplissez vos aspirations, tous mes espoirs de changement ne reposent que sur vous… demandez leurs avis tout de même aux anciens…. vous n’êtes pas obligés de lsuivre leurs conseils… en deux mots : entreprenez, réussissez!

    Mais ne laissez sur le bas côté ceux qui n’ont pas eu votre chance de pouvoir étudier !

    • Nicéphore76

      65 ans, ai mis en place un « ordinateur » dans mon entreprise en 1975! 32K de mémoire, plaques de tores de ferrite, plus personne ne sais ce que c’est! Et avec ça on faisait un millier de factures/mois, on gérait 10 000 références … Vois pas bien la différence avec la « génération Y »! Quand je serai mort, je poserai la question à Clément ADER, aux frères LUMIERE, à Thomas EDISON, à Graham BELL, ou même à BILLOU! Ils étaient tous la génération Y de leur temps, non?

  12. Paul Deville

    Ce sujet probablement voulu provocateur, en réponse à ce que je pense être des attaques gratuites et « déconstructives », ne reflète pas, à mon sens, ce qu’Emmanuelle essaye de nous faire comprendre ! Voici ce que j’en pense  » à chaud « : flamboyante présence d’Emmanuelle DUEZ ! Bravo et merci de simplement rappeler quelques vérités essentielles! La vie est un éternel recommencement… Une société naît pour mourir. Ce sont les idées nouvelles, l’imagination et l’adaptation qui portent l’avenir, avec l’envie, la liberté d’entreprendre et la prise de conscience que le travail est un bonheur, le tout lié à une grande souplesse afin que chacun puisse trouver sa place dans ce qu’il sait faire de mieux, mais toujours avec à l’esprit que TOUT doit être de  » QUALITE « . Emmanuelle vous avez complètement raison, il vous faut convaincre ceux qui n’osent pas le changement, et ne pas perdre de temps à discuter avec ceux qui ne peuvent pas comprendre!! Il m’est difficile de vous le dire, mais ce que vous prônez, à quelques points près, est exactement, non seulement ce que je pense, mais ce que j’ai appliqué dans ma petite vie professionnelle ! j’ai pas mal dérangé, sans m’en préoccuper, mais j’ai apporté et reçu beaucoup de bonheur, et rencontré des gens merveilleux.Tout ceci grâce à mes géniaux parents, et à mon entourage que je ne remercierai jamais assez ! Très tôt ils ont compris qu’il ne servait à rien d’essayer de « m’encadrer » et m’ont laissé faire et découvrir tout ce qui me passait par la tête, et ça, je témoigne, c’est de l’or en barre ! Bonne route Emmanuelle!

  13. Stephane Durand

    Cela fait quelques jours que j’avais croisé cette vidéo, mais n’avais pas pris le temps de la visionner, car je n’étais pas emballé par le titre qui pose un postulat d’opposition sur un sujet millénaire qu’est le fossé générationnel.

    Voir Paul Watzlawic à la 4e minute pile-poil : https://www.youtube.com/watch?v=3lx3EjE0Trw

    J’ai finalement laissé ma curiosité l’emporter et j’ai pris les 15 minutes + le temps nécessaire à cette contribution.

    Les 12 premières minutes ont confirmé ma première impression.
    La tonalité provocante est rigolote, mais sur le fond, rien de nouveau depuis 3000 ans…
    D’ailleurs, ce qui est dit au début, c’est que le fossé générationnel existe depuis des milliers d’années.

    Alors, partir de ce postulat en développant l’argumentaire autour de cette logique de clan, je trouve ça très moyen (toujours un peu plus de la même chose !)… même si l’exercice de style est agréable à voir..

    J’ai finalement appris lors des 3 dernières minutes que j’étais de la génération Z 😀
    Je suis donc un plus de 40 ans qui a moins de vingt ans 😀

    Mon avis sur la question :

    L’histoire des générations, c’est de la poudre aux yeux, des écrans de fumée pour ne pas traiter un autre sujet, le sujet de la capacité pour chacun d’entre nous à observer notre monde dans de multiples paradigmes et d’en déterminer celui le plus approprié au raisonnement, à la décision et à l’action dans une situation donnée.

    De mon point de vue, il n’y a pas plus de générations Z que de X que de Y si on considère que c’est la situation qui « modèle » le paradigme générationnel.

    Voici mes convictions sur le sujet :

    > Oui il y a un fossé de génération.
    > Non, il n’y a pas une génération as been une génération
    pertinente
    > Oui il y a un paradigme différent
    > Non, aucun des paradigmes n’est pertinent, il est juste situationnel.
    > Oui, c’est le décalage de paradigme avec la situation et le décalage entre des paradigmes différents incarnés par plusieurs acteurs qui
    crée la difficulté
    > Non, les Y et les Z sont pas plus intellectuellement agiles (même s’ils évolue dans le paradigme de l’agilité) que les A, B, C, D…X. Ils sont rigidement ancrés dans leur paradigme ; Ils sont tous élevé dans le même moule « génétique » à savoir que nous construisons nos certitudes et les fondements de notre paradigme dans les premières années de notre vie.
    > Oui, le développement des compétences situationnelles, d’apprenances, est un levier efficace pour limiter les effets du fossé générationnel et œuvrer ensemble au présent et pour le futur.

    Alors… donner la parole aux « jeunes » et aux « très jeunes » ? Bien sûr !
    Et aussi aux vieux ! Aux blanc, aux noirs, aux blond, aux roux, aux ingénieurs aux gestionnaires, aux ouvrier, aux artistes, aux entrepreneurs, aux chercheurs, aux animaux, aux arbres, aux pierres et aux Paul !…
    SVP : arrêtons de continuer à nous complaire dans cette logique de clan qui ne fait que démontrer que les limites de notre capacité à élargir les frontières de nos tribus et à les interconnecter tout en cultivant ce qui fait la richesse de nos différentes et complémentarités !

    Changeons… enfin de paradigme tribal !
    Mais peut-être que, comme le dit Paul Watzlawic, peut-être en sommes nous incapable et devons l’accepter comme le rhume ou la gravité !

  14. Philippe Palvini

    Bla bla bla…osons la jeunesse.. evidemment , c’est une redecouverte joliment exprimée des tensions générationnelles … Certes , en 15 minutes on ne peut pas balayer tous les sujets , mais 3 ou 4 remarques :
    * Une certaine naiveté : Nous les Y , voire les Z on peut faire tomber un gouvernement avec nos claviers…Mais bien sur , à part dans des republiques bananieres ou des tyrannies fatiguées qui ont cédé par la rue et le sang versé… ca n’est pas prêt d’arriver . Un post sur FB ne remplace pas bulletin de vote …
    * Une totale absence de conscience politique et de classe . Les interrogations cette jeunesse connectée ne concerne que 10 % des jeunes vivant dans des pays developpés issus des classes moyennes /sup … et les autres ????
    * Se rejouir que les jeunes Y/Z plutot que de developper des entreprises plus humaines , plus transfersales et proteiformes, lançent des concepts où le travail forcené de la plupart fait la richesse de quelques uns … Cettefameuse uberisation , qui pousse aux rencards les professions autrefois reglementées , crée des slashers en masse ( vous savez ces jeunes dynamiques qui combinent 2 /3 jobs ( un peu de Uber / un peu coursier à velo / un peu magasinier ) auto entrepreneurs qui se ruinent la santé 60 h par semaine pour 2000 € … C’est ca leur nouveau monde ideal ?  » Je suis free lance , je gere mon temps comme je veux , suis libre .. » ..: en fait pour avoir un revenu decent suis obligé de bosser comme un fou, tout y sacrifier , sinon gare à la mauvaise appreciation sur l’appli et finita la comeddia….
    *ET enfin et SURTOUT , ET LA CULTURE dans tout ça : Accepter que le savoir ne reside plus dans son cerveau , mais dans sa poche via un smartphone, ca ne vous fait pas bondir ??? On fabrique des robots consommateurs serviles et contents de l’être ??? Les conséquences sont terribles , car ceux ( en petit nombre ) qui vont détenir se savoir manipulent et manipeleront encore plus les masses !!!!

    Oui à la jeunesse , oui à de nouveau modeles , où le collaratif et le digital sont aux services de l’homme et non au service et au benefice de l’individualisme forcené, de la précarisation de la vie, et au chacun pour soi pour le benefice exclusif d’une nouvelle oligarchie …

    Soyez acteurs d’un monde nouveau, plus juste , plus ethique , plus conscient de ses limites ecologiques plutôt que penser que c’est en foutant des siecles de culture, vos parents et le partage au rencard

  15. Gwenaelle Bongiovanni

    J’ai plus de 40 ans (pas beaucoup certes, mais qd meme)… et pourtant j’ai lu l’article et regardé la vidéo en entier. Je n’ai pas l’impression d’avoir fait un exploit…. Elle s’exprime fort bien, son discours est parfait, et un peu provocant. Je gere une equipe de 20 personnes dont 18 sont de la génération Y. Je ne sens aucun pb générationnel, j’adore travailler avec eux, ils sont dynamiques, motivés, aiment quand les choses bougent et c’est trés bien. L’entreprise s’adapte, leur laisse leur place, les fait participer parce que oui, s’ils ne participent pas, ils sont frustrés, et finalement quoi de plus normal…ne l’avons nous pas été avant eux? Et un turn over s’installe parfois, et alors? on s’adapte… Pour autant, ce qui manque pour moi dans cette video est de montrer que les autres générations plus aciennes ont aussi des choses importantes à apporter et c’est bien notre boulot de manager de tirer le meilleur de chacun, de reussir à les faire travailler ensemble pour que les jeunes apprennent aussi de l’experience des anciens, car oui les anciens ont aussi des choses à transmettre, surtout dans des métiers très techniques. On ne gagnera rien à opposer les générations… mais tout à prendre le meilleur de chacune!

  16. Aka A.

    Vidéo assez stérile s’adressant à des personnes en manque d’idée (il n’y a pas d’âge pour être novateur). Opposer les générations? Belle poudre aux yeux, n’oublions pas que les jeunes d’aujourd’hui sont les vieux de demain. Et puis à jouer l’innovation, j’aurais préféré une mise en scène différente de ce bon vieux ton professoral usé et tellement ringard, droit sorti des amphis ou des plénières d’entreprises qui utilisent toujours les bonnes vielles recettes, celles qui fonctionnent. Belle et jeune demoiselle, être innovant sans cracher dans la soupe, c’est possible et plus encore, conseillé. Le court terme est le vacarme qui couvre les grandes idées.

  17. Macha Burkhalter

    Magnifique ce discours! Et tout à fait en accord avec ma perception de nos jeunes générations. Une quadra qui s’est trompée de date pour naître apparemment…

  18. Notté Jean François

    Content de ne plus faire partie du monde du travail quand j’entends cette intervenante ! (Je m’inscrit ce soir à Paul emploi !)Mon épouse et moi avons fait les frais des Y, qui ne font pas de sentiments pour arriver à leur fin, tout comme les X,W,V,U,S,T.etc.Mettons notre espoir pour un monde meilleur, ailleurs que dans l’alphabet.Ce ne sont ni les X seuls,ni les Y seuls qui changeront le monde mais tous les êtres humains ensemble jeunes et vieux.

  19. Jean Philippe Girard

    Bonjour . Intéressant voir interpelant ! La plus grande de nos erreurs ( nous qui avons plus de 40 ans ) serait de ne pas croire en nos jeunes . Ils héritent d’une planète malmenée et n’y sont pour rien, ne l’oublions pas . Nous avons même le devoir de tout faire pour construire avec eux un autre modèle de société qui redonne du sens à la vie, du sens à l’action, du sens tout simplement . Je suis partant avec eux . Notre plus grand défi sera de rendre « compatible » le réel et le virtuel et pourquoi pas de mettre l’un au service et à l’écoute de l’autre … avec tolérance et bienveillance …

  20. Baratribord

    J’ai 45 et je suis une génération Y en avance. Mon métier ? Informaticien spécialisé dans les systèmes d’information. Comprenez : je suis une machine à faire de la productivité, à détruire des emplois. Partout où je passe, j’automatise les taches, j’améliore les processus. J’ai cependant un avantage sur les jeunes générations qui montent : l’expérience. Ceci étant, j’ai moi meme été victime de mon propre succè puisque j’ai meme été à automatiser mes propres taches ce qui fait que je ne kiffais plus et je me suis cassé ! Exactement comme c’est dit dans la vidéo. Et pas qu’une fois ! Seulement, à mon grand désarois, je me suis pris 3 ans de chomage dans la gueule. Et oui ma demoiselle, bien que demandant une connexion internet sur mon portable en 2001 et ayant conceptualisé Uber avant que cela existe il est une réalité qui fait que lorsqu’on délocalise ton savoir faire, tu es là comme un con à te demander ce que tu vas bien pouvoir faire. Alors c’est bien beau que de vouloir devenir entrepreneur, mais ta capacité à créer de la richesse, disons que la capacité de 5000 x 1 personnes de créer de la richesse sera très inférieur à 1 x 5000 personnes. Et ce discours, qui est directement puisé chez Attali qui s’est trompé à peu près sur tout n’est en faite qu’une immensse arnaque. La réalité, c’est que pour s’en sortir, pour qu’on puisse s’épanouir, c’est à la journée de 6h qu’il faut sérieusement penser. Dans l’usine de Toyota à Goetborg en Suede, cela fait 13 ans qu’ils y sont passés sans reduction de salaire. Bilan : augmentation de la profitabilité. Bien alors ceci étant dit, faites donc vos expériences et puis quand vous serez des dizaines de milliers à avoir pleins de fois une idée que forcément vous allez trouver génial, quand il s’agira de la vendre, il y en aura 1 pour 100 qui s’en sortira quand tous les autres galèreront avec que dalle à la fin du mois. Bref, je cautionne pas ce discours car j’en connais déjà les limites.

  21. Djam

    J’adore :’) (surtout la partie j’ai grandi avec super matio….coupain :-D).

    J’ai lu un article qui m’a scandalisée également. En gros ça disait génération Y = branleurs qui n’en foutent pas une. Et ça se partageait sur LinkedIn ! Ça m’a fait bondir!

    L’économie d’aujourd’hui, c’est nous qui la faisons, la tenons, l’avons créée même. C’est que certains vieux ont du mal à accepter tout ça.

    Merci pour ce délicieux partage, une de ces trop rares bonnes et pertinentes découvertes via Linkedin.

    Je finirais en recommandant la video « La génération Y » de Usulmaster sur Youtube. Une des seules vidéos intelligente jamais vue sur le sujet (et un excellentissime youtube channel by the way).

    Cheers!

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