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J+ 7
Après avoir passé 7 jours dans un lit, sans bouger, j’ai perdu 6 kilos. On veut, malgré tout, commencer à me faire bouger, m’asseoir au bord du lit, je n’ai plus de force et mon épaule droite continue à me faire mal, mes jambes ne répondent plus, j’ai la sensation que le seul membre que je maîtrise est mon bras gauche.

On y va doucement car c’est un moment de vérité, est-ce que mon cerveau supportera ces mouvements, on prête attention à des écoulements résultant des mes fractures du crâne qui pourraient survenir lors de ces manipulations. Une sorte de peur de l’inconnu, comment bouger, je ne sais plus faire ces mouvements si simples…

La physio, me prend les deux jambes et les glisse hors du lit, ce simple mouvement de rotation m’est impossible, lever une jambe est un effort surhumain que je n’arrive pas à faire, cette sensation étrange de ne plus avoir de muscle, de ne pas pouvoir contrôler mes membres, encore trop d’hématomes internes m’empêchent de bouger, de déclencher un mouvement.

Je reste assis au bord du lit, appuyé contre un dossier harnaché au lit, la physio s’absente et les infirmiers s’occupent de mes voisins de chambre. Je ne tiens plus, c’est trop dur, j’ai des vertiges, mon dos est comme flasque,… je ne vois plus rien, j’appelle les infirmiers, ils me soutiennent et me remettent en position couché. Je dors…

L’après-midi ma gentille physio revient me voir avec un drôle d’appareil, un vélo couché, qui pédale tout seul, elle me lève les jambes, me les attache et enclenche l’appareil, le mouvement se fait tout seul et j’ai l’illusion de pousser de temps à autre, ça fait du bien.

Ma physio est positive et m’explique que je vais bien me remettre, que j’ai une bonne constitution mais que normalement avec le choc et les fractures que j’ai, je devrais être incapable de bouger avant longtemps… J’ai de la chance de ne pas être en mille morceaux et elle est surprise des progrès et de ma motivation.

Je suis passé en quelques jours par pas mal d’étapes et je commence à être confiant, mais j’ai tout de même peur de la suite, peur de cette inconnue…